Un bassin devant la fenêtre du salon
La petite maison finie, nous pouvons accorder plus de temps à l’aménagement extérieur, en commençant évidemment sur le pas de la porte.
Un point d’eau a plusieurs avantages: il crée une niche écologique permettant à des espèces (animales et végétales) différentes de s’y installer, il offre des ressources (en eau et en proies) à d’autres espèces encore, il crée un micro-climat par la réflexion de la lumière et l’effet tampon lié à l’inertie de l’eau.
Ici, le principal avantage était l’apport de lumière dans la petite maison qui est un peu trop sombre (les fenêtres de toit ne faisaient pas parti du budget) et puis il n’y avait pas d’eau dans ce petit jardin. En plus de la lumière apportée par les pierres et la marre, nous pourrons profiter de jolies reflets mouvants sur notre plafond, évoluant au fil de la journée et au fil des saisons. Nous pourrons aussi observer, en plus des oiseaux sur la pergola, toute une petite vie qui s’installera devant notre fenêtre.
Jeremy, permaculteur apprenti, comme nous tous, a passé quelques semaines à La Courdémière pour participer aux différents chantiers et partager notre quotidien printannier. Il s’est attelé à ce petit bassin qui faisait parti des petits chantiers qui me trottent dans la tête et qui trop souvent restent à l’état de projet. Au bout de quelques jours, nous l’avons mis en eau ensemble, ça flotte…
Le bassin a été entièrement fait en matériaux de récupération. Nous avons opté pour une bâche de plastique car nous en disposions et nous n’étions pas sûr de pouvoir appliquer les 20cm d’argile recommandés pour étanchéifier une petite mare naturellement. La pose d’argile est nettement plus technique et plus adaptée à de grands bassins.
Quelques étapes:
Le trou (pas facile devant la maison, surtout avec une vieille dalle en béton qui était présente)
La création d’une marche pour pouvoir dissimuler la bâche derrière des pierres
La pose de vieux tapis ou moquettes (ici du Linoleum) pour protéger la bâche contre les aspérités tranchantes.
La pose d’argile (récupéré dans le trou) sur la marche, encore pour protéger la bâche car le lino étant peu flexible, cela n’était pas pratique.
La découpe et la pose du linoleum.
La découpe et la pose de la bâche.
La création d’un trop plein et d’un drain pour emmener l’eau plus loin (ici vers de la menthe)
La pose de pierres sur la marche dans un premier temps.
La pose de pierres au niveau du sol, en appui sur les pierres de la marche afin de dissimuler la bâche.
La mise en eau et le test du trop plein.
On peut dire que pour une première expérience, le résultat est très satisfaisant. Une légère amélioration pourrait être apportée en faisant une marche plus profonde afin de faire disparaître la bâche complètement. Dans l’ensemble, la forme et la taille marre se marie bien avec le reste du jardin. Merci à Jérémy d’avoir concrétisé une de ces idées qui restent trop souvent sous forme de projets et qui méritent de voir le jour. Les passiflores devraient y trouver une place toute privilégiée…